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Photo du rédacteurCatherine Dauriac

FASHION REVOLUTION WEEK 2024

Dernière mise à jour : 9 nov.

Le thème de la campagne 2024 - «Devenir un révolutionnaire de la mode».

Qu’est-ce que cela signifie d’être un.e révolutionnaire ?

Quel est le rôle de la mode dans cette Révolution ?




SURPRODUCTION ET SURCONSOMMATION

Malgré une compréhension croissante des impacts de l’industrie textile, trop peu de citoyens sont aujourd’hui conscients des problèmes humains et environnementaux qui sévissent dans l’industrie mondiale de la mode, en particulier de ses liens avec le genre, la racisation et le changement climatique, et de leur lien personnel avec cette industrie. Les idées fausses du public sur l’activisme pour la mode peuvent être décourageantes, tandis que le manque de connaissances et de compétences empêche les citoyens de prendre des mesures pour changer positivement leur consommation de mode.


La Fashion Revolution Week 2024 veut changer cela. Grâce à des ateliers interactifs et au partage des connaissances, nous doterons une nouvelle génération de révolutionnaires de la mode de compétences précieuses en matière de communication, de création de communautés, de savoir-faire, de plaidoyer et d’éducation. Le 20 avril, toute notre communauté se réunira pour le premier Mend In Public Day (Un jour de Réparation de nos vêtements en public), une journée d’action mondiale conçue comme une forme accessible d’activisme, pour se rebeller contre le côté jetable de la mode actuelle. Une occasion d’apprendre des savoir-faire accessibles mais oubliés en l’espace d’une génération.


Redéfinissons l’activisme dans la mode. Écoutons les bâtisseurs de communautés, les penseurs créatifs et les organisateurs d’événements qui guideront la prochaine génération de révolutionnaires de la mode.

Nous atteignons un point de bascule, à la fois dans le contexte de la crise climatique et dans celui de la transformation de l’industrie. Au cours des dix dernières années, nous avons vu la « durabilité » entrer dans le courant de pensée dominant, avec un public de plus en plus conscient de l’impact de ses vêtements.


LE BESOIN DE REGULATIONS

Cette tendance s’est également manifestée au sein de la communauté Fashion Revolution, qui a été multipliée par trois au cours des cinq dernières années. Ce changement culturel est également soutenu par une vague de législation entrant en vigueur dans l’UE et aux États-Unis, avec un leadership de la France (Devoir de Vigilance, Loi AGEC, loi anti fast-Fashion en cours…), qui vise à réglementer enfin l’industrie de la mode.

Longtemps considérée comme frivole, la mode n’avait jamais vraiment été réglementée. Toutefois, grâce à la pression accrue exercée par les citoyens, les ONG et les syndicats, les décideurs politiques prêtent enfin attention et tentent d’élaborer une législation pour traiter les questions relatives aux droits de l’homme et à l’environnement dans le secteur.

C’est grâce à cette prise de conscience mondiale, avec l’aide de mouvements comme Fashion Revolution, que nous

assistons enfin à ce changement.

Notre indice annuel de transparence de la mode (Le Fashion Transparency Index) a également contribué au changement en promouvant la transparence au sein de l’industrie, les marques témoignant d’une augmentation progressive de leurs scores, d’une année sur l’autre depuis 2017. En 2023, plus de la moitié (52 %) des 250 grandes marques examinées dans la première édition de l’Indice. Prometteur mais insuffisant.

Le changement systémique est encore trop lent. L’absence de progrès face à l’accélération de la crise climatique, à l’aggravation des inégalités sociales et à la destruction de l’environnement est préoccupante. Les personnes qui fabriquent nos vêtements restent piégées dans la pauvreté, tandis que les combustibles fossiles alimentent encore une grande partie de la chaîne d’approvisionnement et que les fibres plastiques sont largement répandues.


Plus de 65% des textiles utilisés dans l’industrie textile (polyester) sont issus du pétrole. La surproduction et la

surconsommation provoquent une crise des déchets qui paralyse les communautés du Sud et pollue l’environnement dans le monde entier.


Mise en évidence de la surproduction


Chiffres du nombre d’articles textiles/chaussures/linge de maison mis sur le marché tous les ans :

3,3 milliards pièces/par an (source RA de Refashion), équivalent à près de 48 pièces/personne/an => Pour respecter

l’Accord de Paris et être sur la trajectoire de 1,5°C de réchauffement, on devrait être à 5 vêtements/habitant/an

1 Tonnages mis en marché en France : 827 000 tonnes/an (source RA 2022 de Refashion)


Au cours des dix prochaines années, nous nous concentrerons sur les intersections de ces domaines cruciaux pour révolutionner l’industrie de la mode : le versement d’un salaire décent aux travailleurs contribuerait à ralentir la production, car les marques seraient obligées d’assumer le coût réel du travail, ce qui réduirait la surproduction et s’attaquerait à la cause profonde du colonialisme des déchets. En oeuvrant pour l’égalité des sexes, l’industrie pourrait faire entendre des voix marginalisées et contribuer à orienter nos réponses à la crise climatique.


Nous sommes face à un choix de civilisation. Avons-nous encore envie de voir plus de 160 millions d’enfants au travail, des millions de travailleuses et de travailleurs du textile contraints au travail forcé ou à l’esclavage ? Tout cela pour qu’ici la consommation s’accélère poussée par une surproduction délétère et une publicité toujours plus agressive ? La responsabilité en incombe aux marques. Notre devoir est de les stopper dans cette course effrénée qui ne respecte ni la planète ni le vivant”. Catherine Dauriac, Présidente de Fashion Revolution France


«L’histoire de Fashion Revolution est celle d’une communauté. Au cours des dix dernières années, notre mouvement

de base s’est transformé en un réseau mondial à part entière, présent dans 75 pays. Ensemble, nous avons amené les

personnes qui fabriquent nos vêtements au premier plan de la conversation, poussé à une plus grande transparence de l’industrie et mobilisé d’innombrables citoyens et décideurs politiques pour qu’ils agissent. À l’approche de la Fashion Revolution Week 2024, nous regarderons en arrière pour nous tourner vers l’avenir et inviterons les Fashion Revolutionaries, nouveaux et anciens, à s’impliquer avec nous pour les dix prochaines années. Guidés par les enseignements de la décennie écoulée.» Rudo Nondo, directeur général par intérim, Fashion Revolution CIC


Au sein de Fashion Revolution, nous pensons que chacun a un rôle à jouer dans la construction d'une industrie de la mode qui donne la priorité au Vivant et à la planète, qu’il s’agisse de mener des rassemblements, de concevoir des affiches, d’enseigner des compétences ou de collecter des fonds. Lorsque nous prenons des mesures individuelles ensemble, nous exploitons le pouvoir du collectif pour amplifier les voix inaudibles, engager de nouveaux révolutionnaires et contribuer à un changement systémique.



NOTES AUX RÉDACTEURS

Le programme complet des événements en France est disponible à l’adresse www.fashionrevolutionfrance.org .

Pour de plus amples informations et des demandes d’interview, veuillez contacter :

Catherine Dauriac / france@fashionrevolution.org – 06 60 50 97 17


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